Nadia Fossier (À qui profite le doute) : « Il y a une flamme qui se rallume avec Giovanni »

Dans le téléfilm A qui profite le doute , diffusé sur France 3 ce mardi 17 juin 2025, Nadia Fossier campe une enquêtrice qui va former un tandem original avec Giovanni, incarné par Philippe Caroit. La comédienne de la série Un si grand soleil revient sur cette relation ambiguë et ce rôle à contre-emploi.

Emmanuel Lassabe : Vous interprétez Corinne Mathis, la policière en charge de l’enquête sur la mort de Kévin Lantier dans le téléfilm À qui profite le doute sur France 3. Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage en quelques mots ?

Nadia Fossier : Ce personnage est très concentré sur son travail et très pointilleux. Il y a une particularité : Corinne va aider quelqu’un qui a beaucoup compté pour elle, même si leur histoire est terminée depuis un certain temps. Elle prend l’enquête en main.

« Pour Corinne, il y a toujours quelque chose pour Giovanni »

Comment qualifieriez-vous la relation de Corrine et de Giovanni aujourd’hui, après cette idylle ?

Ils s’aiment beaucoup tous les deux. Corinne est le Uggy les bons tuyaux de Giovanni (Philippe Caroit). Elle est dans son rôle de policière, mais tous deux vont se retrouver. Même si mon personnage s’accroche, l’important reste évidemment l’enquête. Elle sait que Giovanni a toujours deux coups d’avance, parce qu’il a ça dans le sang. C’est un policier hors pair. Parfois, il va plus vite qu’elle. Il a fait partie de sa vie, et elle va l’aider pour cette raison-là.

L’amour joue un rôle majeur dans tout cela. Ses sentiments, qui étaient enfouis, ressurgissent au moment du retour de son ancien collègue. Pense-t-elle à un retour de flamme entre Giovanni et elle ?

C’est ce qu’on a mis en VO/VF (en sous-texte, ndlr) dans le téléfilm. Elle a encore quelque chose. Il est toujours aussi fort, aussi intelligent, aussi perspicace. Giovanni est quelqu’un qui l’a émue il y a longtemps. Il y a une flamme qui se rallume, en tout cas du côté de Corinne. Elle est très touchée.

« Je me suis inspirée d’une commissaire du 36 quai des Orfèvres dans sa façon de parler »

Ce rôle est à contre-emploi de ce que vous faites dans la série Un si grand soleil. De qui vous êtes-vous inspirée pour ce rôle dans le téléfilm policier ?

Je suis allée piocher dans le caractère d’un personnage d’une série étrangère, dont je ne retrouve plus le nom. Mais je suis aussi revenue à mes souvenirs. Quand j’ai tourné dans Police District avec Olivier Marchal, j’avais fait un stage à la police. Il y avait une commissaire très classe au 36 quai des Orfèvres. Je l’avais rencontrée et j’avais beaucoup aimé sa manière de voir les choses : ne pas perdre sa féminité. Je me suis inspirée d’elle dans sa façon de parler, dans la manière dont elle posait les mots et ses réflexions. Je sais que je l’ai amenée avec moi.

Stéphanie Tchou-Cotta, la réalisatrice, est également une des scénaristes de la série Un si grand soleil. A-t-elle pensé directement à vous pour ce rôle ?

Elle m’a appelée alors qu’elle préparait le téléfilm. Elle m’a dit : « C’est petit, mais c’est un joli rôle. Elle s’appelle Corinne, il y a plein de choses à jouer. Est-ce que ça te plairait d’en faire partie ? » J’ai lu le scénario et, dans l’heure, je l’ai rappelée. J’ai dit oui, je veux partir avec toi dans cette aventure pour jouer Corinne. Il y avait toutes les ruptures, et surtout le fait de retrouver un homme qu’elle avait perdu dans le cadre du travail. Le tandem que je forme avec Philippe Caroit a bossé pendant des années ensemble. Ils connaissent leurs qualités et leurs défauts. C’est ça qui m’intéressait, en fait.