Plus belle la vie : “Éric a retenu Bahram, c’était quelque chose d’un peu réfléchi”

INTERVIEW DIVERTO – Éric doit se marier prochainement avec Bahram, afin qu’il ne soit pas obligé de quitter la France, mais les deux hommes n’ont peut-être pas pris en compte toute la mesure de cette décision. Alors que Thomas les alerte sur une probable enquête au sujet de leur couple, les deux hommes apprennent encore à se connaître… Régis Maynard, l’interprète d’Éric, se confie sur cette nouvelle arche et sur ce qui attend les deux personnages. 

Le quartier va bientôt célébrer un nouveau mariage ! Depuis qu’il a proposé à Bahram de l’épouser, Éric s’est lancé dans les préparatifs de la noce aux côtés de Thomas, son témoin. Si beaucoup de tendresse et de respect unissent déjà les deux hommes, l’ancien policier aurait-il des sentiments plus profonds pour son futur mari ? Régis Maynard, son interprète, nous dit tout…

Éric semble être dans une bonne phase de sa vie ! Comment va-t-il ?

Depuis qu’il a quitté la police, il a découvert une nouvelle vie et il est plutôt bien dans ses baskets, puisque accompagné de Blanche (Cécilia Hornus) et Luna (Anne Décis), il a trouvé une vie au Mistral, au Pavillon des fleurs. Il fait cette proposition de mariage à Bahram (Faradj Vaziri) pour aider un ami qui lui a quand même sauvé un peu la vie suite à son petit AVC (rires). Il y a quelque chose, je pense, de très humain chez Éric et je pense qu’il est effectivement très heureux dans sa nouvelle vie. 

Durant les épisodes diffusés cette semaine, Éric et Bahram ne se rendent pas vraiment compte de tout ce qu’implique leur mariage… 

Éric a proposé ça à Bahram au moment où ce dernier voulait quitter le territoire, il l’a retenu et je pense que c’était quelque chose d’un peu réfléchi, mais je pense aussi qu’il trouvait cette obligation de quitter le territoire profondément injuste. Face aux méandres administratifs – et on a vu qu’Éric n’en était pas vraiment fan – je pense qu’il s’est dit que c’était la dernière chance qui leur restait. Effectivement, ils n’ont pas pensé à tout pour que leur couple soit crédible et ce sont deux garçons très respectueux l’un avec l’autre : quand Thomas leur dit d’employer des petits noms d’amour, ils sont un peu gauches… 

Éric pourrait bien avoir des sentiments pour Bahram, mais pourrait-il les lui avouer ? 

Pour l’instant, je pense que c’est vraiment toute l’humanité de ces deux hommes qui ressort, cette fraternité et cette amitié naissante. Je pense ausi qu’ils y sont allés de façon très premier degré, c’est-à-dire que Bahram partait et Éric lui était, certes, redevable car sans lui ça aurait pu mal tourner pour sa santé. Mais quand Éric trouve que quelque chose est profondément injuste et que ça peut mettre en danger la vie d’un homme, je crois que ça l’anime aussi. Ils sont maladroits tous les deux avec cette histoire : quand Thomas leur parle de cette enquête possible ils tombent un peu des nues, alors qu’Éric est quand même un ancien policier, mais il y a une forme de naïveté, ils foncent sur cette opportunité et l’ami Thomas est là pour leur rappeler quelques réalités… 

Que pouvez-vous nous dire pour la suite de leur relation ? 

Ce que je peux vous dire, c’est qu’ils vont préparer ce mariage et que Thomas va être le témoin d’Éric. Il y a des choses assez touchantes à jouer, donc c’est très agréable dans ces préparatifs, dans ces choses-là, c’est très agréable à jouer. En tant que comédien, on est sur quelque chose de l’ordre de la pudeur et de la générosité. 

Qu’avez-vous pensé de cette intrigue quand vous l’avez lue pour la première fois ? 

J’étais ravi, car ça allait dans le sens de ce que j’avais envie de jouer. Cette série met des sujets de société sur la table, vraiment, et j’aime bien avoir ça à jouer, par l’intermédiaire du Pavillon des leurs notamment. J’étais content et puis ça tissait un nouveau lien pour mon personnage. Avec Faradj Vaziri c’est aussi une belle rencontre humaine ! 

Qu’aimeriez-vous pour Éric pour la suite ? 

J’aimerais beaucoup qu’on découvre un peu plus son histoire, son univers privé, d’où il vient, qu’on comprenne encore un peu plus ce garçon qui navigue, comme ça, qui n’est plus flic, qui a été vigile, qui est un peu travailleur social… Ça pourrait être intéressant de tirer des fils, on n’a jamais trop parlé d’où il vient, de sa famille, de ses origines, pour faire avancer le personnage. Moi, il y a un truc que j’aime bien aussi chez mon personnage, c’est qu’il ne peut pas s’empêcher de se mêler un peu, il n’est plus flic, mais il a quand même gardé un côté un peu observateur, autour des enquêtes, ça pourrait être intéressant qu’il soit un peu en parallèle de la police… Et puis, il y a plein de comédiens avec qui je n’ai pas joué ! 

Avec qui, par exemple ? 

J’aimerais bien jouer plus avec Agathe de La Boulaye, car c’est vraiment une très bonne comédienne. Bien sûr, continuer à jouer avec Anne Décis et Cécilia Hornus, puis retourner un peu avec mes copains policiers ! Avec Stéphane Hénon et Lola Marois, il y avait un côté franc du collier quand on bossait ensemble, parfois ça me manque, mais ça va aussi avec l’évolution du personnage. 

Éric a perdu ses amis policiers, mais il peut compter sur Thomas… 

Laurent (Kérusoré, ndlr) est un ami, donc on a cette complicité dans le jeu tous les deux, on n’a pas besoin de se raconter 10 000 trucs, c’est très fluide, naturel. J’adore leurs rapports, c’est quelque chose qui peut encore avancer. 

Dans quel sens ? 

C’est bien que ça continue d’avancer dans le sens qui est développé actuellement : une amitié, une sensibilité commune. Ils ont une compréhension l’un de l’autre et une sensibilité qui est assez rieuse, assez joyeuse, ils se chambrent, ils restent francs… C’est un très bon fil à garder, dans les aventures de chacun, de s’avoir qu’Éric passe au bar, se confie et inversement. 

Vous êtes très occupé avec Plus belle la vie, encore plus belle, mais avez-vous des projets dont vous pouvez nous parler ? 

J’aime beaucoup être professeur de théâtre et donner des cours, c’est quelque chose que je veux développer, maintenant que je suis implanté dans la région marseillaise. J’ai aussi commencé l’écriture de mon deuxième roman, qui va s’appeler Massif central et qui sera une histoire de compagnonnage, de fraternité… J’aimerais le terminer avant la fin de l’année pour pouvoir le publier en 2026.