Jules Fabre (À qui profite le doute) : « Plus belle la vie ? J’y retournerais avec grand plaisir ! »

Dans le téléfilm  À qui profite le doute , proposé ce mardi 17 juin 2025 sur France 3, Rodolphe est le petit ami de l’époque de Sibylle. Jules Fabre, son interprète, confie son ressenti sur son expérience.

Emmanuel Lassabe : Vous incarnez Rodolphe dans le téléfilm À qui profite le doute sur France 3. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le caractère du personnage ?

Jules Fabre : C’est un personnage assez antipathique, séducteur, qui a un comportement assez malsain envers sa copine Sibylle (Alice Cornillac). Pour résumer, c’est le rôle d’un « petit con ».

Le jeune homme était bourgeois et profitait de l’argent de ses parents. Était-il tout de même torturé ?

La consommation de drogue et d’alcool, c’est lié à un mal-être. L’aisance financière peut faciliter l’accès à ce genre de substances, ce qui explique en quelque sorte les excès. C’est un mec assez torturé, effectivement. Je joue toujours ce genre de personnage, c’est un peu le souci.

On découvre assez tard que Sibylle l’a tué. Votre personnage a-t-il mérité cette terrible vengeance selon vous ?

Non, il ne mérite pas cette vengeance. Il y a toujours un écart entre l’intention et la réalité. L’intention était-elle de tuer ? Je ne sais pas. En fait, son geste est un coup d’éclat dû à la colère. Personne ne mérite de mourir, la volonté de Sibylle n’était pas de tuer.

« Les rôles de personnes antipathiques comme Rodolphe ne sont pas les plus compliqués à jouer »

Comment s’est déroulé le tournage à Marseille ?

Cela s’est très bien passé puisque j’ai retrouvé les équipes avec qui j’ai tourné pendant quatre ans dans Plus belle la vie . J’ai rencontré Alice Cornillac, qui était adorable. Ce sont toujours des conditions de tournage très agréables en région Provence. J’ai retrouvé les copains. Je suis venu pendant deux jours. C’était court, mais intense.

Quel est votre souvenir marquant de ce court passage ?

La séquence où je meurs. Cette scène avec la bouteille en sucre a été très forte, car, étant transparente, je ne la voyais pas, et c’était horrible. Quand on attend le choc, c’est terrible de ne pas pouvoir anticiper. Nous avons dû refaire cette prise de nombreuses fois parce que, parfois, j’anticipais le moment. Les cascadeurs, qui ont l’habitude de ce genre de matériel, nous disaient : « ça ne fait pas mal », mais ils se sont trompés, ça fait un peu mal. Heureusement, le rendu est top.

C’est un rôle qui colle avec celui que vous avez incarné dans Plus belle la vie il y a quelques années. Vous êtes-vous inspiré de Théo Bommel ?

Je ne m’en suis pas inspiré, parce que dans Plus belle la vie , j’avais abordé autre chose : Théo Bommel était bipolaire. J’étais dans un autre registre. Les rôles de personnes antipathiques comme Rodolphe ne sont pas les plus compliqués à jouer. C’est plus difficile de jouer les gentils. On m’a sollicité à de nombreuses reprises pour jouer ce genre de rôles. C’est une zone de confort.

Plus belle la vie : « S’ils me rappelaient, j’y retournerais avec grand plaisir »

Que retenez-vous de cette expérience dans Plus belle la vie, diffusé à l’époque sur France 3 ?

J’ai adoré travailler là-bas. Je suis arrivé, j’étais jeune. C’est une très bonne école, ça va très vite. Je me souviens d’une vraie famille et de vrais copains. Ça restera pour toujours une expérience vraiment enrichissante sur le plan personnel et humain.

Le feuilleton est de retour sur l’antenne de TF1. Votre maman, Marie Réache, y interprète le rôle de Babeth. Cela vous plairait-il d’y rejouer le temps d’une arche ?

Je ne suis pas dans la nostalgie, mais j’ai adoré travailler là-bas et j’aimerais bien y revenir. S’ils me rappelaient, j’y retournerais avec grand plaisir. C’est une chance de tourner dans ce genre de quotidienne, et j’aimais beaucoup le rôle que je jouais. Après, il y a beaucoup de personnages qui doivent revenir, beaucoup de gens qui veulent revenir. Ça dépend des auteurs.

D’autres comédiens ont-ils manifesté leur intérêt pour revenir dans le feuilleton ?

Delphine Rollin, qui jouait ma mère de fiction, aimerait bien revenir dans Plus belle la vie , tout comme Coline d’Inca, avec qui j’ai partagé le dernier prime de la fiction sur France 3. S’ils arrivent un jour à trouver le moyen de nous faire revenir, je pense que je n’hésiterais pas une seconde.

Avez-vous d’autres projets ?

Je fais pas mal de théâtre à Paris. Je suis en tournée sur deux spectacles, dont un que je vais jouer au Festival d’Avignon, qui s’appelle Le Barbier de Séville, au théâtre du Petit-Bourg. J’ai ma compagnie de théâtre dans le Loiret avec Coline d’Inca. Il y a beaucoup de théâtre, moins de télé, moins de caméras. C’est vrai que parfois cela me manque un peu, mais en tout cas, je travaille bien, je suis chanceux.